Est-ce que j'ai le droit de dire que je ne veux plus voir quelqu'un qui me fait peur ?

Oui. Si une personne te met mal à l'aise ou te fait peur, tu as le droit d'en parler à un adulte en qui tu as confiance. On doit toujours t'écouter et te protéger, même si cette personne fait partie de ta famille.

Si je raconte un secret à un juge ou à un éducateur, est-ce qu'ils vont tout répéter ?

Non. Les juges et les éducateurs sont là pour t'aider. Ils peuvent partager certaines choses avec d'autres adultes seulement si c'est nécessaire pour te protéger.

Est-ce que je peux changer d'école si on se moque de moi tous les jours ?

Oui, c'est possible, mais avant, les adultes doivent essayer de régler le problème à ton école. Si ça ne marche pas, ils peuvent trouver une autre solution, y compris changer d'établissement.

Est-ce que je peux voir mon frère ou ma sœur si on n'habite plus ensemble ?

Oui. Les frères et sœurs ont le droit de se voir, sauf si un juge dit que ce n'est pas possible pour te protéger.

Mon enfant peut-il parler à un juge ou éducateur en toute sécurité ?

Oui. Les professionnels sont là pour écouter et protéger votre enfant. Ils partagent des informations seulement si nécessaire pour sa sécurité.

Mon enfant me dit qu'il ne se sent pas écouté à la maison. A-t-il le droit d'être entendu par un adulte extérieur ?

Oui. Un enfant a le droit d'être écouté par un professionnel de confiance : un psychologue scolaire, un médecin, un assistant social, ou même un juge dans certaines situations. L'écoute d'un enfant est un droit, pas un privilège.

Peut-on refuser qu'un enfant vive dans un environnement qui lui fait peur ?

Oui. Si un enfant se sent menacé ou en danger dans son lieu de vie, il est possible de demander une intervention auprès de l'aide sociale à l'enfance ou d'un juge pour enfants. La sécurité émotionnelle fait partie de la protection.

Qui décide si mon enfant doit être suivi par un éducateur ?

C'est le juge des enfants qui prend cette décision, souvent après un signalement d'un professionnel (école, médecin) ou d'un proche. L'objectif est de soutenir la famille, pas de la séparer.

Peut-on refuser une mesure d'assistance éducative ?

Non, si elle est ordonnée par le juge. Cependant, les parents peuvent exprimer leurs inquiétudes, poser des questions et participer activement à la manière dont la mesure sera mise en place.

Mon ado a été interpellé par la police, que dois-je faire tout de suite ?

Restez calme, assurez-vous qu'il soit assisté par un avocat et soyez présent pendant toute la procédure.

Est-ce qu'un mineur peut avoir un casier judiciaire à vie ?

Non. Les infractions commises mineur peuvent être effacées de son casier après un certain temps, surtout si la personne ne récidive pas. Le but de la justice des mineurs est la réinsertion.

Mon enfant refuse d'aller à l'école depuis plusieurs semaines. Que risque-t-on ?

L'absentéisme prolongé peut entraîner un signalement à la mairie ou à l'inspection académique. Mais avant, il faut comprendre la raison : peur, harcèlement ou difficultés d'apprentissage.

L'école peut-elle refuser un aménagement pour un enfant avec troubles d'apprentissage ?

Non. La loi prévoit des aménagements pour permettre à tous les enfants d'apprendre dans de bonnes conditions. Un médecin scolaire ou un enseignant référent peut aider à mettre en place un plan personnalisé.

Comment savoir si mon enfant a besoin d'une assistance éducative ?

Si son comportement change beaucoup, s'il s'isole, s'il a peur de rentrer à la maison ou s'il ne va plus à l'école, cela peut être un signal d'alerte. Parler avec un professionnel peut aider à décider si un soutien éducatif est nécessaire.

Mon enfant a été entendu par la police, mais je n'ai pas été prévenu. Est-ce légal ?

Non. Sauf en cas de situation exceptionnelle, un parent ou représentant légal doit être informé et présent lorsque son enfant est entendu par la police.

Puis-je demander à lire le dossier du juge pour enfants ?

Oui, les parents peuvent consulter le dossier, mais seulement dans le cadre prévu par la loi et sur autorisation. C'est souvent un avocat qui facilite cette consultation.

Foire aux questions droit des enfants

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Charline Pasteur, Avocate

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